NOM
fdisk - Manipuler la table de partitions d'un disqueSYNOPSIS
fdisk [options] périphériqueDESCRIPTION
fdisk est un programme piloté par des fenêtres de dialogue permettant la création et la manipulation des tables de partitions. Les tables de partitions GPT, MBR, Sun, SGI et BSD sont prises en charge.OPTIONS
-b, --sector-size tailleIndiquer la taille des secteurs du
disque. Les valeurs possibles sont 512, 1024, 2048 et 4096 (les noyaux
récents connaissent la taille de secteur. N'utilisez cette option que
sur des noyaux anciens ou pour passer outre l'avis du noyau). Depuis
util-linux 2.17, fdisk fait la différence entre les
tailles de secteurs logique et physique. Cette option modifie les tailles des
deux secteurs en taille.
Ne pas écraser le début du
premier secteur de disque lors de la création d'une nouvelle
étiquette de disque. Cette fonctionnalité est
gérée pour les GPT et MBR.
Indiquer le mode de
compatibilité, dos ou nondos. Le mode non DOS est
sélectionné par défaut. Par
rétrocompatibilité, cette option peut être
utilisée sans le paramètre mode — le mode
par défaut est alors utilisé. Remarquez que le paramètre
facultatif mode ne peut pas être séparé de
l'option -c par une espace, la forme correcte est par exemple
-c= dos ».
Afficher l’aide-mémoire puis
quitter.
Afficher la version puis quitter.
Colorer la sortie. L’argument
facultatif quand peut être auto, never ou
always. En absence d’argument quand, auto est la
valeur par défaut. Les couleurs peuvent être
désactivées. Pour les valeurs par défaut internes,
consultez la sortie de la commande avec --help. Consultez
également la section COULEURS.
Afficher les tables de partitions des
périphériques indiqués puis quitter.
Si aucun périphérique n'est fourni, ceux mentionnés dans
/proc/partitions (si ce fichier existe) sont utilisés. Les
périphériques sont toujours affichés dans l'ordre dans
lequel ils sont spécifiés sur la ligne de commande ou par le
noyau dans /proc/partitions.
Identique à --list, mais avec
plus de détails.
Utiliser un verrou BSD exclusif pour le
périphérique ou le fichier visé. L’argument
facultatif mode peut être yes, no (ou 1 et
0) ou nonblock. Si cet argument est absent, sa valeur par
défaut est yes. Cette option écrase la variable
d’environnement $LOCK_BLOCK_DEVICE. Le comportement par
défaut est de n’utiliser aucun verrou, mais cela est
recommandé pour éviter des collisions avec
systemd-udevd(8) ou d’autres outils.
Ne pas créer automatiquement par
défaut une table de partitions sur les périphériques
vides. La table de partitions doit être explicitement
créée par l'utilisateur (avec une commande telle que
« o »,
« g », etc.).
Indiquer les colonnes à afficher.
Utilisez --help pour obtenir une liste de toutes les colonnes
disponibles.
La liste de colonnes par défaut peut être étendue si
liste est indiquée sous la forme +liste (par
exemple, -o +UUID).
Afficher la taille, en secteur de
512 octets, de chaque périphérique bloc donné.
Cette option est obsolète, remplacée par
blockdev(1).
N’activer la prise en charge que pour
les étiquettes de disque du type indiqué et
désactiver la prise en charge pour tous les autres types.
Lors de l'affichage des tables de partitions,
montrer les tailles en secteurs ( sectors) ou en cylindres
(cylinders). L'affichage par défaut est en secteur. Par
rétrocompatibilité, cette option peut être
utilisée sans l’argument unité — le
mode par défaut est alors utilisé. Remarquez que
l’argument facultatif unité ne peut pas être
séparé de l'option -u par une espace, la forme correcte
est par exemple «
-u=cylinders ».
Indiquer le nombre de cylindres du
disque. L’utilité de cette option est inconnue.
Indiquer le nombre de têtes du
disque (pas le nombre physique, bien sûr, mais celui utilisé
pour la table de partitions). 255 et 16 sont des valeurs raisonnables.
Indiquer le nombre de secteurs par
piste du disque (pas le nombre physique, bien sûr, mais celui
utilisé pour la table de partitions). 63 est une valeur
raisonnable.
Effacer les signatures de système de
fichiers, de RAID et de table de partitions du périphérique dans
le but d'éviter de possibles collisions. L'argument quand peut
être auto, never ou always. Quand cette option
n'est pas fournie, auto est la valeur par défaut, auquel cas les
signatures sont effacées seulement dans le mode interactif. Dans tous
les cas, les signatures détectées sont rapportées par des
messages d'avertissement avant la création d'une nouvelle table de
partitions. Consultez aussi la commande wipefs(8).
Effacer les signatures de système de
fichiers, de RAID et de table de partitions de partitions nouvellement
créées dans le but d'éviter de possibles collisions.
L'argument quand peut être auto, never ou
always. Quand cette option n'est pas fournie, auto est la valeur
par défaut, auquel cas les signatures sont effacées seulement
dans le mode interactif et après confirmation de l'utilisateur. Dans
tous les cas, les signatures détectées sont rapportées
par des messages d'avertissement avant la création d'une nouvelle table
de partitions. Consultez aussi la commande wipefs(8).
Afficher le nom et la version du logiciel et
quitter.
PÉRIPHÉRIQUES
Le périphérique est habituellement du genre /dev/sda, /dev/sdb, etc. Un nom de périphérique fait référence au disque entier. Les vieux systèmes sans libata (une bibliothèque utilisée dans le noyau Linux pour gérer les contrôleurs et les périphériques ATA) font une différence entre les disques IDE et SCSI. Dans un tel cas, le nom de périphérique sera /dev/hd* (IDE) ou /dev/sd* (SCSI).TAILLES
La fenêtre de dialogue « last sector » (dernier secteur) accepte une taille de partition indiquée par un nombre de secteurs ou par une notation +/-< taille>{K,B,M,G,...}.FICHIERS DE SCRIPTS
fdisk permet de lire (avec la commande « I ») les fichiers script compatibles avec sfdisk(8). Le script est appliqué à la table de partitions en mémoire, et la table de partitions peut être ensuite modifiée avant d’être écrite sur le périphérique.ÉTIQUETTES DE DISQUE
GPT (table de partitions GUID)GPT est la norme moderne pour la disposition
de la table de partitions. GPT utilise des adresses de blocs logiques sur
64 bits, des sommes de contrôle, des UUID et des noms pour les
partitions, et n’est pas limitée en nombre de partitions (bien
que le nombre de partitions soit souvent restreint à 128 dans de
nombreux outils de partitionnement).
Remarquez que le premier secteur est toujours réservé pour un
secteur d'amorçage principal de protection ( protective MBR)
dans la spécification GPT. Cela empêche les outils de
partitionnement ne prenant en charge que le MBR de ne pas reconnaître
et d’écraser les disques GPT.
GPT est toujours un meilleur choix que MBR, en particulier sur du
matériel moderne avec un chargeur d’amorçage UEFI.
Une table de partitions de type DOS peut
décrire un nombre illimité de partitions. Dans le
secteur 0, il y a de la place pour décrire 4 partitions
(appelées « primaires »). L'une d'entre
elles peut être une partition étendue ; c'est une sorte
de boîte contenant des partitions logiques, dont les descripteurs se
trouvent dans une liste chaînée de secteurs, chacun
décrivant les partitions logiques correspondantes. Les quatre
partitions primaires, présentes ou pas, portent les
numéros 1 à 4. Les partitions logiques sont
numérotées à partir de 5.
Dans une table de partitions de type DOS, la position de départ et la
taille de chaque partition sont conservées de deux
façons : comme un nombre absolu de secteurs (sur
32 bits), ou comme un triplet Cylindres/Têtes/Secteurs
(sur 10+8+6 bits). La première manière fonctionne bien
— avec des secteurs de 512 octets, cela fonctionnera
jusqu'à 2 To. La seconde possibilité souffre de deux
problèmes. Tout d'abord, ces champs C/T/S ne peuvent être
remplis que si le nombre de têtes et le nombre de secteurs par piste
sont connus. Ensuite, même si ces nombres étaient connus, les
24 bits qui sont disponibles ne suffiraient pas. DOS utilise uniquement
C/T/S, Windows utilise les deux, Linux n'utilise jamais C/T/S. L’
adressage C/T/S est obsolète et pourrait ne plus être
pris en charge dans une future version de fdisk.
Veuillez lire la section sur le mode DOS si vous voulez des partitions
compatibles avec DOS. fdisk ne s’occupe pas des limites de
cylindre par défaut.
Une étiquette de disque de type BSD ou
Sun peut décrire 8 partitions, dont la troisième devrait
être une partition de « disque entier ». Ne
commencez pas une partition utilisant réellement son premier secteur
(comme une partition d'échange) sur le cylindre 0, car cela
détruirait l'étiquette du disque. Remarquez qu’une
étiquette BSD est normalement imbriquée dans une
partition DOS.
Une étiquette de disque IRIX/SGI peut
décrire 16 partitions, dont la onzième devrait
être une partition entière de
« volume », alors que la neuvième devrait
être étiquetée « en-tête de
volume ». L'en-tête de volume couvre également la
table de partitions, c'est-à-dire qu'il débute au bloc
zéro et s'étend par défaut sur 5 cylindres.
L'espace restant dans l'en-tête de volume peut être
utilisé par les répertoires d'en-tête. Aucune partition
ne peut empiéter sur l'en-tête de volume. Ne modifiez pas son
type et ne créez de système de fichiers dessus, car vous
perdriez alors la table de partitions. N'utilisez ce type d'étiquette
que lorsque vous travaillez sur des machines IRIX/SGI ou avec des disques
IRIX/SGI sous Linux.
Une sync(2) et une ioctl(BLKRRPART) (relecture de la table de
partitions du disque) sont réalisées avant de quitter quand la
table de partitions a été mise à jour.
AVERTISSEMENT SUR LE MODE DOS ET DOS 6.X
Remarquez que tout cela est obsolète. Vous n’avez pas à vous soucier de choses comme la géométrie et les cylindres sur les systèmes d’exploitation modernes. Si vous voulez vraiment un partitionnement compatible DOS, alors vous devez activer le mode DOS et le cylindre comme unité en utilisant les options de ligne de commande « -c=dos -u=cylinders ».COULEURS
La coloration de la sortie est implémentée par la fonctionnalité terminal-colors.d(5). La coloration implicite peut être désactivée par un fichier vide.L’en-tête des tables en
sortie.
Les titres de la section d’aide.
Les messages d'avertissement.
Le message de bienvenue.
ENVIRONNEMENT
FDISK_DEBUG=allActiver la sortie de débogage de
fdisk.
Activer la sortie de débogage de
libfdisk.
Activer la sortie de débogage de
libblkid.
Activer la sortie de débogage de
libsmartcols.
Utiliser des caractères de remplissage
visibles.
Utiliser un verrou exclusif BSD. Le mode est
« 1 » ou « 0 ».
Consulter --lock pour davantage de détails.
AUTEURS
Karel <[email protected]>Zak Davidlohr <[email protected]>BuesoVOIR AUSSI
cfdisk(8), mkfs(8), partx(8), sfdisk(8)SIGNALER DES BOGUES
Pour envoyer un rapport de bogue, utilisez le système de gestion des problèmes à l'adresse <https://github.com/util-linux/util-linux/issues>.DISPONIBILITÉ
La commande fdisk fait partie du paquet util-linux qui peut être téléchargé de Linux Kernel Archive <https://www.kernel.org/pub/linux/utils/util-linux/>.TRADUCTION
La traduction française de cette page de manuel a été créée par Christophe Blaess <[email protected]>, Michel Quercia <quercia AT cal DOT enst DOT fr>, Thierry Vignaud <[email protected]>, Frédéric Delanoy <[email protected]>, Thierry Vignaud <[email protected]>, Christophe Sauthier <[email protected]>, Sébastien Blanchet, Jérôme Perzyna <[email protected]>, Aymeric Nys <aymeric AT nnx POINT com>, Alain Portal <[email protected]>, Thomas Huriaux <[email protected]>, Yves Rütschlé <[email protected]>, Jean-Luc Coulon (f5ibh) <[email protected]>, Julien Cristau <[email protected]>, Philippe Piette <[email protected]>, Jean-Baka Domelevo-Entfellner <[email protected]>, Nicolas Haller <[email protected]>, Sylvain Archenault <[email protected]>, Valéry Perrin <[email protected]>, Jade Alglave <[email protected]>, Nicolas François <[email protected]>, Alexandre Kuoch <[email protected]>, Lyes Zemmouche <[email protected]>, Florentin Duneau <[email protected]>, Alexandre Normand <[email protected]>, David Prévot <[email protected]> et Jean-Paul Guillonneau <[email protected]> Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la GNU General Public License version 3 concernant les conditions de copie et de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE. Si vous découvrez un bogue dans la traduction de cette page de manuel, veuillez envoyer un message à [email protected]11 mai 2022 | util-linux 2.38.1 |