NOM

umask - Définir le masque de création de fichiers

BIBLIOTHÈQUE

Bibliothèque C standard ( libc, -lc)

SYNOPSIS

#include <sys/stat.h>
mode_t umask(mode_t mask);

DESCRIPTION

umask() définit le masque de création de fichiers à la valeur mask & 0777 (c'est-à-dire seuls les bits relatifs aux permissions des fichiers de mask sont utilisés) et renvoie la valeur précédente du masque.
L'umask est utilisé par open(2), mkdir(2) et autres pour positionner les permissions d'accès initiales sur les fichiers ou répertoires nouvellement créés. Plus précisément, les bits contenus dans l'umask sont éliminés de l'argument mode de l'appel open(2) ou mkdir(2).
Alternativement, si le répertoire parent a une ACL (liste de contrôle d'accès) par défaut (consultez acl(5)), l'umask est ignoré, l'ACL par défaut est héritée, les bits relatifs aux permissions sont réglés en se basant sur l'ACL héritée et les bits relatifs aux permissions absents de l'argument mode sont désactivés. Par exemple, l'ACL par défaut suivante est équivalente à un umask de 022 :

u::rwx,g::r-x,o::r-x

En combinant l'effet de cette ACL par défaut avec un argument mode de 0666 (rw-rw-rw-), les permissions de fichier en résultant devraient être 0644 (rw-r--r--).
Les constantes à utiliser pour indiquer mask sont décrites dans inode(7).
La valeur par défaut typique pour l'umask d'un processus est S_IWGRP | S_IWOTH (022 en octal). Dans le cas général où l'argument mode de open(2) est indiqué comme :

S_IRUSR | S_IWUSR | S_IRGRP | S_IWGRP | S_IROTH | S_IWOTH

(0666 en octal) à la création d'un nouveau fichier, les permissions sur le fichier créé seront :

S_IRUSR | S_IWUSR | S_IRGRP | S_IROTH

(car 0666 & ~022 = 0644, c'est-à-dire rw-r--r--).

VALEUR RENVOYÉE

Cet appel système n'échoue jamais et la valeur précédente du masque est renvoyée.

STANDARDS

POSIX.1-2001, POSIX.1-2008, SVr4, 4.3BSD.

NOTES

Un processus enfant créé par fork(2) hérite de l'umask de son parent. L'umask est conservé après un execve(2).
Il est impossible d'utiliser umask() pour récupérer l'umask d'un processus sans le modifier en même temps. Un second appel à umask() devrait être alors nécessaire pour rétablir l'umask. Le caractère non atomique de ces deux étapes rend possible des conditions de concurrence dans un programme multithreadé.
Depuis Linux 4.7, l'umask d'un processus peut être vu au moyen du champ Umask de /proc/pid/status. L'introspection de ce champ dans /proc/self/status permet à un processus de récupérer son umask sans le modifier en même temps.
La configuration de l'umask affecte également les permissions assignées aux objets IPC POSIX ( mq_open(3), sem_open(3), shm_open(3)), FIFO ( mkfifo(3)) et aux sockets de domaine UNIX (unix(7)) créés par le processus. L'umask n'affecte pas les permissions des objets IPC System V créés par le processus (en utilisant msgget(2), semget(2), shmget(2)).

VOIR AUSSI

chmod(2), mkdir(2), open(2), stat(2), acl(5)

TRADUCTION

La traduction française de cette page de manuel a été créée par Christophe Blaess <https://www.blaess.fr/christophe/>, Stéphan Rafin <[email protected]>, Thierry Vignaud <[email protected]>, François Micaux, Alain Portal <[email protected]>, Jean-Philippe Guérard <[email protected]>, Jean-Luc Coulon (f5ibh) <[email protected]>, Julien Cristau <[email protected]>, Thomas Huriaux <[email protected]>, Nicolas François <[email protected]>, Florentin Duneau <[email protected]>, Simon Paillard <[email protected]>, Denis Barbier <[email protected]>, David Prévot <[email protected]> et Jean-Pierre Giraud <[email protected]>
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