NOM

systemd-analyze - Analyser et déboguer le gestionnaire du système

SYNOPSIS

systemd-analyze [OPTIONS...] [time]
systemd-analyze [OPTIONS...] blame
systemd-analyze [OPTIONS...] critical-chain [ UNITÉ...]
systemd-analyze [OPTIONS...] dump [ MOTIF...]
systemd-analyze [OPTIONS...] plot [>fichier.svg]
systemd-analyze [OPTIONS...] dot [ MOTIF...] [>fichier.dot]
systemd-analyze [OPTIONS...] unit-paths
systemd-analyze [OPTIONS...] exit-status [ ÉTAT...]
systemd-analyze [OPTIONS...] capability [ CAPACITÉ...]
systemd-analyze [OPTIONS...] condition CONDITION...
systemd-analyze [OPTIONS...] syscall-filter [ ENSEMBLE...]
systemd-analyze [OPTIONS...] filesystems [ ENSEMBLE...]
systemd-analyze [OPTIONS...] calendar SPEC...
systemd-analyze [OPTIONS...] timestamp HORODATAGE...
systemd-analyze [OPTIONS...] timespan DURÉE...
systemd-analyze [OPTIONS...] cat-config NOM|CHEMIN...
systemd-analyze [OPTIONS...] compare-versions VERSION1 [OP] VERSION2
systemd-analyze [OPTIONS...] verify [ FICHIER...]
systemd-analyze [OPTIONS...] security UNITÉ...

DESCRIPTION

systemd-analyze peut être utilisée pour déterminer les statistiques de performance du démarrage du système et récupérer d'autres informations d'état et de traçage du système et du gestionnaire de services, et vérifier la justesse des fichiers d'unité. Elle est aussi utilisée pour accéder à des fonctions spéciales utiles au débogage avancé du gestionnaire du système.
Si aucune commande n'est passée, systemd-analyze-time est implicite.

systemd-analyze time

Cette commande affiche le temps écoulé dans le noyau avant que l'espace utilisateur n'ait été atteint, le temps écoulé dans l'initrd avant que l'espace utilisateur normal du système ne soit atteint, et le temps pris par l'espace utilisateur normal du système pour s'initialiser. Notez que ces mesures ne font que mesurer le temps écoulé jusqu'au moment où tous les services du système ont été lancés, mais pas nécessairement jusqu'à ce qu'ils aient terminé leur initialisation ou que le disque soit inactif.
Exemple 1. Afficher la durée de l'amorçage (boot)
 
# dans un conteneur
$ systemd-analyze time
Startup finished in 296ms (userspace)
multi-user.target reached after 275ms in userspace
# sur une vraie machine $ systemd-analyze time Startup finished in 2.584s (kernel) + 19.176s (initrd) + 47.847s (userspace) = 1min 9.608s multi-user.target reached after 47.820s in userspace

systemd-analyze blame

Cette commande affiche une liste de toutes les unités en service, classées en fonction du temps passé à s'initialiser. Cette information peut être utilisée pour optimiser les temps d'amorçage. Prenez en compte que la sortie peut être trompeuse étant donné que l'initialisation d'un service peut apparaître lente simplement parce qu'il attend l'initialisation d'un autre service pour se finaliser. Notez aussi : systemd-analyze blame n'affiche pas de résultats pour les services avec Type=simple, car systemd considère de tels services comme démarrant immédiatement, ce qui fait qu'aucune mesure de délai d'initialisation ne peut être faite. Notez aussi que cette commande ne montre que le temps pris par les unités pour démarrer, elle ne montre pas combien de temps ont passé les tâches de l'unité dans la file d'attente d'exécutions. Cela montre en particulier le temps que l'unité a passé en état « actif », lequel n'est pas défini pour les unités telles que les unités périphériques qui effectuent une transition directement d'« inactive » à « active ». Cette commande donne ainsi une impression de la performance du code du programme, mais ne peut refléter avec exactitude la latence introduite par l'attente du matériel et d'évènements similaires.
Exemple 2. Afficher quelles unités prennent le plus de temps lors de l'amorçage
 
$ systemd-analyze blame
         32.875s pmlogger.service
         20.905s systemd-networkd-wait-online.service
         13.299s dev-vda1.device
         ...
            23ms sysroot.mount
            11ms initrd-udevadm-cleanup-db.service
             3ms sys-kernel-config.mount
        

systemd-analyze critical-chain [ UNITÉ...]

Cette commande affiche un arbre de la chaîne de temps critique d'unités (pour chacune des UNITÉs indiquées ou pour la cible par défaut sinon). Le temps écoulé pour que l'unité soit active ou démarrée est affiché après le caractère « @ ». Le temps pris par l'unité pour démarrer est affiché après le caractère « + ». Notez que la sortie peut être inexacte dans la mesure où l'initialisation de services pourrait dépendre de l'activation d'un socket et à cause de l'exécution en parallèle d'unités. Aussi, à l'instar de la commande blame, cette commande ne prend en compte que le temps passé par les unités en état d'« activation », et donc ne couvre pas les unités qui ne sont jamais passées par un état d'« activation » (telles les unités de périphériques d'unité qui passent directement de l'état « inactif » à « actif »). En outre, elle ne montre pas d'information sur les tâches (et en particulier sur les tâches achevées).
Exemple 3. systemd-analyze critical-chain
 
$ systemd-analyze critical-chain
multi-user.target @47.820s
└─pmie.service @35.968s +548ms
  └─pmcd.service @33.715s +2.247s
    └─network-online.target @33.712s
      └─systemd-networkd-wait-online.service @12.804s +20.905s
        └─systemd-networkd.service @11.109s +1.690s
          └─systemd-udevd.service @9.201s +1.904s
            └─systemd-tmpfiles-setup-dev.service @7.306s +1.776s
              └─kmod-static-nodes.service @6.976s +177ms
                └─systemd-journald.socket
                  └─system.slice
                    └─-.slice

systemd-analyze dump [ motif...]

Sans aucun paramètre, cette commande renvoie une sérialisation lisible (habituellement très longue) de l'état complet du gestionnaire de services. Un motif global (glob) facultatif peut être spécifié, limitant la sortie aux unités dont les noms correspondent à l'un des motifs. Le format de sortie est susceptible d'être modifié sans préavis et ne devrait pas être soumis à l'analyse par des applications.
Exemple 4. Afficher l'état interne du gestionnaire utilisateur
 
$ systemd-analyze --user dump
Timestamp userspace: Thu 2019-03-14 23:28:07 CET
Timestamp finish: Thu 2019-03-14 23:28:07 CET
Timestamp generators-start: Thu 2019-03-14 23:28:07 CET
Timestamp generators-finish: Thu 2019-03-14 23:28:07 CET
Timestamp units-load-start: Thu 2019-03-14 23:28:07 CET
Timestamp units-load-finish: Thu 2019-03-14 23:28:07 CET
-> Unit proc-timer_list.mount:
        Description: /proc/timer_list
        ...
-> Unit default.target:
        Description: Main user target
...

systemd-analyze plot

Cette commande affiche un graphique SVG détaillant quels services du système ont démarré à quel moment, mettant en évidence le temps passé à leur initialisation.
Exemple 5. Tracer un graphique d'amorçage
 
$ systemd-analyze plot >bootup.svg
$ eog bootup.svg&

systemd-analyze dot [ motif...]

Cette commande génère une description textuelle du graphe de dépendances au format dot pour un traitement ultérieur avec l'outil GraphViz dot(1). Utilisez une ligne de commande telle que systemd-analyze dot | dot -Tsvg >systemd.svg pour générer un arbre de dépendances graphique. À moins que --order ou --require ne soit passées, le graphe obtenu montrera à la fois les dépendances d'ordre et d'exigence. Le motif optionnel de spécifications de style globbing (par exemple *.cible) peut être donné à la fin. Une dépendance d'unité n'est inclue dans le graphe que si l'un des motifs correspond à la fois au nœud d'origine ou de destination.
Exemple 6. Tracer toutes les dépendances des unités dont le nom commence avec « avahi-daemon »
 
$ systemd-analyze dot 'avahi-daemon.*' | dot -Tsvg >avahi.svg
$ eog avahi.svg
Exemple 7. Tracer les dépendances entre toutes les unités cibles connues
 
$ systemd-analyze dot --to-pattern='*.cible' --from-pattern='*.cible' \
      | dot -Tsvg >cibles.svg
$ eog cibles.svg

systemd-analyze unit-paths

Cette commande affiche une liste de tous les répertoires desquels les fichiers d'unité, .d remplace, et les liens symboliques .voulu, .requis doivent être chargés. À combiner avec -- user pour retrouver la liste pour l'instance du gestionnaire utilisateur, et -- global pour la configuration globale des instances du gestionnaire utilisateur.
Exemple 8. Afficher tous les chemins pour les unités générées
 
$ systemd-analyze unit-paths | grep '^/run'
/run/systemd/system.control
/run/systemd/transient
/run/systemd/generator.early
/run/systemd/system
/run/systemd/system.attached
/run/systemd/generator
/run/systemd/generator.late
Remarquez que cette commande affiche la liste qui est compilée à l'intérieur de systemd-analyze et ne communique pas avec le gestionnaire en cours d'exécution. Utilisez
 
systemctl [--user] [--global] show -p UnitPath --value
 
pour retrouver la liste réellement utilisée par le gestionnaire, avec tout répertoire vide omis.

systemd-analyze exit-status [ ÉTAT...]

Cette commande affiche une liste des codes de retour avec leur « classe », c'est à dire la source de la définition (une parmi « glibc », « systemd », « LSB » ou « BSD »), voir la section des codes retour des processus dans systemd.exec(5). Si aucun autre argument n'est indiqué, tous les états connus sont affichés. Sinon, seules les définitions pour les codes indiqués sont affichées.
Exemple 9. Afficher quelques exemples de noms d'état de retour
 
$ systemd-analyze exit-status 0 1 {63..65}
NAME    STATUS CLASS
SUCCESS 0      glibc
FAILURE 1      glibc
-       63     -
USAGE   64     BSD
DATAERR 65     BSD

systemd-analyze capability [ CAPACITÉ...]

Cette commande affiche une liste des capacités (capabilities) de Linux avec leur identifiant numérique. Consulter capabilities(7) pour les détails. Si aucun argument n'est indiqué, la liste entière des capacités connues du gestionnaire de services et du noyau est affichée. Les capacités définies par le noyau, mais inconnues du gestionnaire de services sont affichées en tant que « cap_??? ». En option, si des arguments sont spécifiés, ils doivent se référer aux capacités spécifiées par leur nom ou identifiant numérique, auquel cas seules les capacités indiquées sont montrées dans la table.
Exemple 10. Afficher quelques exemples de noms de capacité
 
$ systemd-analyze capability 0 1 {30..32}
NAME              NUMBER
cap_chown              0
cap_dac_override       1
cap_audit_control     30
cap_setfcap           31
cap_mac_override      32

systemd-analyze condition CONDITION...

Cette commande évaluera les affectations Condition*=... et Assert*=... et affichera leurs valeurs, et la valeur résultante de l'ensemble de conditions jointes. Consulter systemd.unit(5) pour une liste des conditions disponibles et assertions.
Exemple 11. Evaluer les conditions qui vérifient les versions du noyau
 
$ systemd-analyze condition 'ConditionKernelVersion = ! <4.0' \
        'ConditionKernelVersion = >=5.1' \
        'ConditionACPower=|false' \
        'ConditionArchitecture=|!arm' \
        'AssertPathExists=/etc/os-release'
test.service: AssertPathExists=/etc/os-release succeeded.
Asserts succeeded.
test.service: ConditionArchitecture=|!arm succeeded.
test.service: ConditionACPower=|false failed.
test.service: ConditionKernelVersion=>=5.1 succeeded.
test.service: ConditionKernelVersion=!<4.0 succeeded.
Conditions succeeded.

systemd-analyze syscall-filter [ ENSEMBLE...]

Cette commande listera tous les appels système contenus dans l'ensemble des appels système indiqué ENSEMBLE, ou tout ensemble si aucun ensemble n'est spécifié. L'argument ENSEMBLE doit inclure le préfixe « @ ».

systemd-analyze filesystems [ ENSEMBLE...]

Cette commande listera les systèmes de fichiers dans l'ensemble de systèmes de fichiers indiqué ENSEMBLE, ou tout ensemble connu si aucun ensemble n'est spécifié. L'argument ENSEMBLE doit inclure le préfixe « @ ».

systemd-analyze calendar EXPRESSION...

Cette commande va analyser et normaliser les évenements calendaires répétitifs, et calculera la prochaine échéance. Elle prend la même entrée que le OnCalendar= défini dans systemd.timer(5), en suivant la syntaxe décrite dans systemd.time(7). Seule la prochaine échéance de l'expression moment calendaire à survenir est montrée par défaut : utiliser -- iterations= pour afficher le nombre de fois indiqué des prochaines échéances où l'expression se produira. Chaque moment où l'expression se déroule forme un horodatage, voir le verbatim timestamp ci-dessous.
Exemple 12. Afficher les jours bissextiles dans un futur proche
 
$ systemd-analyze calendar --iterations=5 '*-2-29 0:0:0'
  Original form: *-2-29 0:0:0
Normalized form: *-02-29 00:00:00
    Next elapse: Sat 2020-02-29 00:00:00 UTC
       From now: 11 months 15 days left
       Iter. #2: Thu 2024-02-29 00:00:00 UTC
       From now: 4 years 11 months left
       Iter. #3: Tue 2028-02-29 00:00:00 UTC
       From now: 8 years 11 months left
       Iter. #4: Sun 2032-02-29 00:00:00 UTC
       From now: 12 years 11 months left
       Iter. #5: Fri 2036-02-29 00:00:00 UTC
       From now: 16 years 11 months left

systemd-analyze timestamp HORODATAGE...

Cette commande analyse un horodatage (c.-à-d. un simple point dans le temps) et renvoie la forme normalisée et la différence entre cet horodatage et maintenant. L'horodatage doit se conformer à la syntaxe documentée dans systemd.time(7), section « PARSING TIMESTAMPS » (analyse des horodatages).
Exemple 13. Afficher l'analyse d'horodatages
 
$ systemd-analyze timestamp yesterday now tomorrow
  Original form: yesterday
Normalized form: Mon 2019-05-20 00:00:00 CEST
       (in UTC): Sun 2019-05-19 22:00:00 UTC
   UNIX seconds: @15583032000
       From now: 1 day 9h ago
Original form: now Normalized form: Tue 2019-05-21 09:48:39 CEST (in UTC): Tue 2019-05-21 07:48:39 UTC UNIX seconds: @1558424919.659757 From now: 43us ago
Original form: tomorrow Normalized form: Wed 2019-05-22 00:00:00 CEST (in UTC): Tue 2019-05-21 22:00:00 UTC UNIX seconds: @15584760000 From now: 14h left

systemd-analyze timespan EXPRESSION...

Cette commande analyse un laps de temps (timespan) (c'est-à-dire la différence entre deux horodatages) et renvoie la forme normalisée et la valeur équivalente en microsecondes. La durée doit se conformer à la syntaxe documentée dans systemd.time(7), section « PARSING TIME SPANS » (analyse de durées). Les valeurs sans unités sont analysées comme des secondes.
Exemple 14. Afficher l'analyse des durées
 
$ systemd-analyze timespan 1s 300s '1year 0.000001s'
Original: 1s
      μs: 1000000
   Human: 1s
Original: 300s μs: 300000000 Human: 5min
Original: 1year 0.000001s μs: 31557600000001 Human: 1y 1us

systemd-analyze cat-config NOM|CHEMIN...

Cette commande est similaire à systemctl cat, mais opère sur les fichiers de configuration. Elle copiera les contenus d'un fichier de configuration et autres bagatelles dans la sortie standard, en utilisant l'ensemble des répertoires et des règles de priorité habituel de systemd. Chaque argument doit être soit un chemin absolu incluant le préfixe (tel que /etc/systemd/logind.conf ou /usr/lib/systemd/logind.conf), ou un nom relatif au préfixe (tel que systemd/logind.conf).
Exemple 15. Afficher la configuration de logind
 
$ systemd-analyze cat-config systemd/logind.conf
# /etc/systemd/logind.conf
...
[Login]
NAutoVTs=8
...
# /usr/lib/systemd/logind.conf.d/20-test.conf ... quelque dérogation d'un autre paquet
# /etc/systemd/logind.conf.d/50-override.conf ... quelque dérogation d'un administrateur

systemd-analyze compare-versions VERSION1 [OP] VERSION2

Cette commande a deux modes opératoires distincts, selon que l'opérateur OP est spécifié ou non.
Dans le premier mode — lorsque OP n'est pas indiqué — cette commande comparera les deux chaînes de version et affichera soit «  VERSION1 < VERSION2 », ou «  VERSION1 == VERSION2 », ou «  VERSION1 > VERSION2 » en fonction du résultat.
Le code retour est 0 si les versions sont identiques, 11 si la version de droite est plus petite et 12 si la version de gauche est plus petite (cela correspond à la convention utilisée par rpmdev-vercmp).
Dans le second mode (lorsque OP est indiqué), cette commande comparera les deux chaînes de version en utilisant l'opération OP et renverra 0 (succès) si les conditions sont satisfaites, et 1 (échec) sinon . OP peut être it, te, eq, ne, ge, gt. Dans ce mode, aucun retour n'est affiché (cela correspond à la convention utilisée par dpkg(1) --compare-versions).
Exemple 16. Comparer les versions d'un paquet
 
$ systemd-analyze compare-versions systemd-250~rc1.fc36.aarch64 systemd-251.fc36.aarch64
systemd-250~rc1.fc36.aarch64 < systemd-251.fc36.aarch64
$ echo $?
$ systemd-analyze compare-versions 1 lt 2; echo $? 0 $ systemd-analyze compare-versions 1 ge 2; echo $? 1

systemd-analyze verify FICHIER...

Cette commande chargera les fichiers d'unité et affichera des avertissements si des erreurs sont détectées. Les fichiers indiqués sur la ligne de commande seront chargés, mais aussi toute autre unité référencée par eux. Un nom d'unité sur disque peut être remplacé en spécifiant un alias après un « deux-points » ; voir ci-dessous pour un exemple. Le chemin de recherche complet de l'unité est formé en combinant les répertoires de tous les arguments de la ligne de commande et les chemins habituels de chargement des unités. La variable $SYSTEMD_UNIT_PATH est prise en charge et peut être utilisée pour remplacer ou augmenter l'ensemble compilé des chemins des unités chargées ; consulter systemd.unit(5). Tous les fichiers présents dans les répertoires contenant les arguments de ligne de commande seront utilisés en préférence aux autres chemins.
Les erreurs suivantes sont souvent détectées :
 
•instructions et sections inconnues ;
 
•dépendances nécessaires au démarrage de l'unité donnée manquantes ;
 
•pages de manuel listées dans Documentation= qui sont introuvables dans le système ;
 
•commandes listées dans ExecStart= et similaires qui sont introuvables dans le système ou non exécutables.
Exemple 17. Directives mal écrites
 
$ cat ./user.slice
[Unit]
WhatIsThis=11
Documentation=man:nosuchfile(1)
Requires=different.service
[Service] Description=x
$ systemd-analyze verify ./user.slice [./user.slice:9] Unknown lvalue 'WhatIsThis' in section 'Unit' [./user.slice:13] Unknown section 'Service'. Ignoring. Error: org.freedesktop.systemd1.LoadFailed: Unit different.service failed to load: No such file or directory. Failed to create user.slice/start: Invalid argument user.slice: man nosuchfile(1) command failed with code 16
Exemple 18. Unités de service manquantes
 
$ tail ./a.socket ./b.socket
==> ./a.socket <==
[Socket]
ListenStream=100
==> ./b.socket <== [Socket] ListenStream=100 Accept=yes
$ systemd-analyze verify ./a.socket ./b.socket Service a.service not loaded, a.socket cannot be started. Service [email protected] not loaded, b.socket cannot be started.
Exemple 19. Faire un alias d'une unité
 
$ cat /tmp/source
[Unit]
Description=Hostname printer
[Service] Type=simple ExecStart=/usr/bin/echo %H MysteryKey=true
$ systemd-analyze verify /tmp/source Failed to prepare filename /tmp/source: Invalid argument
$ systemd-analyze verify /tmp/source:alias.service /tmp/systemd-analyze-XXXXXX/alias.service:7: Unknown key name 'MysteryKey' in section 'Service', ignoring.

systemd-analyze security [ UNITÉ...]

Cette commande analyse la sécurité et l'ensemble des bacs à sable pour une ou plusieurs unités de service. Si au moins un nom d'unité est spécifié, les réglages des unités du service spécifiées sont inspectés et une analyse détaillée est affichée. Si aucun nom d'unité n'est spécifié, toutes les unités de service chargées et en fonctionnement sont inspectées et un tableau succinct des résultats est affiché. La commande vérifie différents réglages relatifs à la sécurité du service, assignant à chacun une valeur de « niveau d'exposition », en fonction de l'importance du réglage. Elle calcule ensuite un niveau d'exposition global pour l'ensemble de l'unité, qui est une estimation dans l'intervalle de 0.0...10.0 indiquant le degré d'exposition d'un service en matière de sécurité. Des degrés d'exposition élevés indiquent un « bac à sable » très peu appliqué. Les faibles niveaux d'exposition indiquent une application du bac à sable serrée et des restrictions de sécurité très strictes. Notez que cette commande n'analyse que les fonctionnalités de sécurité par service que systemd lui-même met en œuvre. Cela signifie que tout mécanisme de sécurité supplémentaire appliqué par le code du service lui-même n'est pas pris en compte. Le niveau d'exposition déterminé de cette manière ne doit pas être mal compris : un haut niveau d'exposition ne signifie pas qu'il n'y a pas de bac à sable effectif appliqué par le code du service lui-même, ni que le service est réellement vulnérable à des attaques à distance ou locales. De hauts niveaux d'exposition indiquent que le service devrait bénéficier de réglages supplémentaires.
Veuillez prendre en compte que la plupart des réglages individuels pour le bac à sable ou la sécurité peuvent être contournés — à moins d'être combinés avec d'autres. Par exemple, si un service conserve le privilège d'établir ou de démonter des points de montage, beaucoup des options du bac à sable peuvent être défaites par le code du service lui-même. C'est pour cela qu'il est essentiel que chaque service use de réglages de bac à sable et de sécurité les plus exhaustifs et stricts possibles. L'outil prendra en compte quelques unes de ces combinaisons et relations entre les réglages, mais pas toutes. Remarquez aussi que les réglages de bac à sable et de sécurité analysés ici ne concernent que les opérations faites par le code du service lui-même. Si un service a accès à un système IPC (tel que D-Bus), il pourrait nécessiter des opérations de la part d'autres services qui ne sont pas astreints aux mêmes restrictions. Toute analyse exhaustive de bac à sable et de sécurité est donc incomplète si la politique d'accès IPC n'est pas aussi validée.
Exemple 20. Analyser systemd-logind.service
 
$ systemd-analyze security --no-pager systemd-logind.service
  NAME                DESCRIPTION                              EXPOSURE
✗ PrivateNetwork=     Service has access to the host's network      0.5
✗ User=/DynamicUser=  Service runs as root user                     0.4
✗ DeviceAllow=        Service has no device ACL                     0.2
✓ IPAddressDeny=      Service blocks all IP address ranges
...
→ Overall exposure level for systemd-logind.service: 4.1 OK 🙂

systemd-analyze inspect-elf FICHIER...

Cette commande charge les fichiers spécifiés et, s'ils sont des objets ELF (exécutables, bibliothèques, fichier core, etc.), elle analysera les métadonnées d'empaquetage incorporées, si présentes et les affichera dans une table ou au format json. Voir la documentation Packaging Metadata[1] pour plus d'information.
Exemple 21. Sortie sous forme de table
 
$ systemd-analyze inspect-elf --json=pretty /tmp/core.fsverity.1000.f77dac5dc161402aa44e15b7dd9dcf97.58561.1637106137000000
{
        "elfType" : "coredump",
        "elfArchitecture" : "AMD x86-64",
        "/home/bluca/git/fsverity-utils/fsverity" : {
                "type" : "deb",
                "name" : "fsverity-utils",
                "version" : "1.3-1",
                "buildId" : "7c895ecd2a271f93e96268f479fdc3c64a2ec4ee"
        },
        "/home/bluca/git/fsverity-utils/libfsverity.so.0" : {
                "type" : "deb",
                "name" : "fsverity-utils",
                "version" : "1.3-1",
                "buildId" : "b5e428254abf14237b0ae70ed85fffbb98a78f88"
        }
}
        

OPTIONS

Les options suivantes sont comprises :
--system
Agir sur l'instance systemd du système. C'est l'option implicite par défaut.
--user
Agir sur l'instance systemd de l'utilisateur.
--global
Agir sur la configuration de l'ensemble du système pour l'instance systemd de l'utilisateur.
--order, --require
Ces options sélectionnent quelles dépendances seront montrées dans le graphe de dépendances, lorsque utilisées conjointement à la commande dot (voir ci-dessus). Si --order est passée, seules les dépendances du type After= ou Before= sont affichées. Si --require est passée, seules les dépendances du type Requires=, Requisite, Wants= et Conflicts= sont affichées. Si aucune n'est passée, les dépendances de tous ces types seront affichées.
--from-pattern=, --to-pattern=
Ces options sélectionnent quelles relations sont montrées dans le graphe de dépendances lorsque utilisées avec la commande dot (voir ci-dessus). Les deux options nécessitent un motif glob(7) comme argument, qui sera comparé au côté droit et au côté gauche, respectivement, des nœuds de la relation.
 
Chacune d'elles peut être utilisée plus d'une fois, auquel cas le nom de l'unité doit correspondre à l'une de ces valeurs. Une relation doit passer les deux tests pour être affichée lorsque les tests pour les deux côtés de la relation sont présents. Quand les motifs sont aussi spécifiés comme argument de position, ils doivent correspondre a minima à l'un des côtés de la relation. En d'autres termes, les motifs indiqués dans ces deux options réduiront la liste des extrémités correspondant aux arguments de position, s'il y en a de donnés, et détermineront totalement la liste des extrémités qui seront affichées sinon.
--fuzz=durée
Lorsque utilisée conjointement avec la commande critical-chain (voir ci-dessus), cette option montrera aussi les unités qui ont fini leur durée avant la dernière unité sur le même niveau. L'unité de la durée est la seconde, à moins qu'une unité différente soit spécifiée, par exemple « 50ms ».
--man=no
Ne pas invoquer man(1) pour vérifier la présence de pages de manuel listées dans Documentation=.
--generators
Invoquer les générateurs d'unités, consulter systemd.generator(7). Certains générateurs nécessitent les privilèges du superutilisateur. Fonctionner avec les générateurs activés en tant qu'utilisateur normal résultera en général en plusieurs avertissements.
--recursive-errors=MODE
Contrôler la vérification des unités et leurs dépendances et si systemd-analyze verify finit avec un code de retour différent de zéro ou pas. Avec yes, renvoyer un code de retour de processus différent de zéro lorsque des avertissements surviennent pendant la vérification de l'unité spécifiée ou de l'une de ses dépendances associées. Avec no, renvoyer un code de retour de processus différent de zéro lorsque des avertissements surviennent durant la vérification de l'unité spécifiée uniquement. Avec one, renvoyer un code de retour de processus différent de zéro lorsque des avertissements surviennent lors de la vérification de l'unité indiquée ou de ses dépendances immédiates. Si cette option n'est pas spécifiée, zéro est renvoyé comme code de retour, que des avertissements surviennent ou pas lors de la vérification.
--root=CHEMIN
Opérer sur les fichiers sous le chemin racine spécifié CHEMIN, avec cat-files et verify.
--image=CHEMIN
Avec cat-files et verify, opérer sur les fichiers dans le chemin d'image spécifié CHEMIN.
--offline=BOOL
Avec security, effectuer un audit de sécurité hors-ligne des fichiers d'unité spécifiés, c'est à dire ne pas dépendre du PID 1 pour avoir des informations de sécurité sur les fichiers de la même façon que la commande security lorsque utilisée seule. Cela signifie que --offline= peut être utilisée aussi bien avec --root= qu'avec --image=. Si le niveau d'exposition global d'une unité est plus élevé que ce qui est défini par --threshold= (dont la valeur par défaut est 100), --offline= enverra une erreur.
--profile=CHEMIN
Avec security --offline=, prend en considération le profil portable indiqué lors de l'accession aux réglages de l'unité. Le profil peut être passé sous la forme d'un nom, auquel cas son emplacement connu sur le système sera cherché, ou il peut être un chemin complet vers un fichier de remplacement spécifique.
--threshold=NOMBRE
Avec security, autorise l'utilisateur à définir une valeur personnalisée à comparer au niveau d'exposition global pour les fichiers d'unité indiqués. Si le niveau d'exposition global d'une unité est supérieur à ce qui a été défini par l'utilisateur, security renverra une erreur. --threshold= peut aussi être utilisé avec --offline= et sa valeur par défaut est 100.
--security-policy=CHEMIN
Avec security, permettre à l'utilisateur de définir un ensemble personnalisé d'exigences formatées comme un fichier JSON auquel comparer le(s) fichier(s) d'unité spécifié(s) et déterminer leur niveau d'exposition global aux menaces de sécurité.
 
 
Table 1. Identificateurs de test d'évaluation acceptés
 
Identificateurs de test d'évaluation
UserOrDynamicUser
SupplementaryGroups
PrivateMounts
PrivateDevices
PrivateTmp
PrivateNetwork
PrivateUsers
ProtectControlGroups
ProtectKernelModules
ProtectKernelTunables
ProtectKernelLogs
ProtectClock
ProtectHome
ProtectHostname
ProtectSystem
RootDirectoryOrRootImage
LockPersonality
MemoryDenyWriteExecute
NoNewPrivileges
CapabilityBoundingSet_CAP_SYS_ADMIN
CapabilityBoundingSet_CAP_SET_UID_GID_PCAP
CapabilityBoundingSet_CAP_SYS_PTRACE
CapabilityBoundingSet_CAP_SYS_TIME
CapabilityBoundingSet_CAP_NET_ADMIN
CapabilityBoundingSet_CAP_SYS_RAWIO
CapabilityBoundingSet_CAP_SYS_MODULE
CapabilityBoundingSet_CAP_AUDIT
CapabilityBoundingSet_CAP_SYSLOG
CapabilityBoundingSet_CAP_SYS_NICE_RESOURCE
CapabilityBoundingSet_CAP_MKNOD
CapabilityBoundingSet_CAP_CHOWN_FSETID_SETFCAP
CapabilityBoundingSet_CAP_DAC_FOWNER_IPC_OWNER
CapabilityBoundingSet_CAP_KILL
CapabilityBoundingSet_CAP_NET_BIND_SERVICE_BROADCAST_RAW
CapabilityBoundingSet_CAP_SYS_BOOT
CapabilityBoundingSet_CAP_MAC
CapabilityBoundingSet_CAP_LINUX_IMMUTABLE
CapabilityBoundingSet_CAP_IPC_LOCK
CapabilityBoundingSet_CAP_SYS_CHROOT
CapabilityBoundingSet_CAP_BLOCK_SUSPEND
CapabilityBoundingSet_CAP_WAKE_ALARM
CapabilityBoundingSet_CAP_LEASE
CapabilityBoundingSet_CAP_SYS_TTY_CONFIG
UMask
KeyringMode
ProtectProc
ProcSubset
NotifyAccess
RemoveIPC
Delegate
RestrictRealtime
RestrictSUIDSGID
RestrictNamespaces_user
RestrictNamespaces_mnt
RestrictNamespaces_ipc
RestrictNamespaces_pid
RestrictNamespaces_cgroup
RestrictNamespaces_uts
RestrictNamespaces_net
RestrictAddressFamilies_AF_INET_INET6
RestrictAddressFamilies_AF_UNIX
RestrictAddressFamilies_AF_NETLINK
RestrictAddressFamilies_AF_PACKET
RestrictAddressFamilies_OTHER
SystemCallArchitectures
SystemCallFilter_swap
SystemCallFilter_obsolete
SystemCallFilter_clock
SystemCallFilter_cpu_emulation
SystemCallFilter_debug
SystemCallFilter_mount
SystemCallFilter_module
SystemCallFilter_raw_io
SystemCallFilter_reboot
SystemCallFilter_privileged
SystemCallFilter_resources
IPAddressDeny
DeviceAllow
AmbientCapabilities
 
Voir l'exemple « JSON Policy » ci-dessous.
--json=MODE
Avec la commande security, générer une sortie formatée JSON de la table d'analyse de sécurité. Le format est un tableau JSON avec des objets contenant les champs suivants : réglage qui indique si le réglage est activé ou pas, nom qui est ce qui est utilisé pour se référer au réglage, champ_json qui est l'identifiant compatible JSON du réglage, description qui est un aperçu de l'état du réglage et exposition qui est un nombre dans l'intervalle de 0.0...10.0, où une valeur haute correspond à une menace de sécurité élevée. La version JSON de la table est affichée dans la sortie standard. Le MODE passé à l'option peut être l'un des trois suivants : off la valeur par défaut, pretty et short qui renvoient respectivement une version enjolivée ou courte de la version JSON de la table de sécurité.
--iterations=NOMBRE
Lorsque utilisée avec la commande calendar, cette option affiche le nombre spécifique d'itérations de prochaines échéances de l'expression calendaire indiquée. La valeur par défaut est 1.
--base-time=HORODATAGE
Lorsque utilisée avec la commande calendar, cette option affiche les prochaines itérations relatives à un moment indiqué. Si rien n'est spécifié, ce sera l'heure actuelle par défaut.
--unit=UNITÉ
Lorsque utilisée avec la commande condition, cette option permet d'évaluer toutes les assignations Condition*=... et Assert*=... dans le fichier de l'unité indiquée. Le chemin complet de recherche de l'unité est formé en combinant les répertoires de l'unité indiquée avec les chemins habituels de chargement des unités. La variable $SYSTEMD_UNIT_PATH est prise en charge et peut être utilisée pour remplacer ou augmenter l'ensemble compilé des chemins de chargement des unités ; consulter systemd.unit(5). Tous les fichiers d'unités présents dans le répertoire contenant l'unité indiquée seront utilisés de préférence aux autres chemins.
-H, --host=
Effectuer l'opération à distance. Indiquez un nom d'hôte, ou un nom d'utilisateur et un nom d'hôte séparés par un « @ », auquel se connecter. Le nom de l'hôte peut, de façon optionnelle, être suffixé par un port sur lequel ssh écoute, séparé par un « : », puis le nom d'un conteneur, séparé par un « / », ce qui connecte alors directement à un conteneur donné sur l'hôte. Cela utilisera SSH pour dialoguer avec le contrôleur de la machine distante. Les noms des conteneurs peuvent être énumérés avec machinectl -H HOST. Mettre les adresses IPv6 entre crochets.
-M, --machine=
Effectuer l'opération dans un conteneur local. Précisez le nom d'un conteneur auquel se connecter, optionnellement préfixé par le nom sous lequel se connecter et un caractère de séparation « @ ». Si la chaîne spéciale « .host » est utilisée à la place du nom du conteneur, une connexion au système local se produit (ce qui est utile pour se connecter à un utilisateur particulier )'s user bus: « --user --machine=[email protected] »). Si la syntaxe « @ » n'est pas utilisée, la connexion est réalisée en tant que superutilisateur. Si la syntaxe « @ » est utilisée, le côté gauche ou le côté droit peuvent être omis (mais pas les deux à la fois), auquel cas le nom de l'utilisateur local et « .host » sont implicites.
--quiet
Supprimer les notes et sorties non essentielles.
-h, --help
Afficher un aide-mémoire succinct et quitter.
--version
Afficher une information de version courte et quitter.
--no-pager
Ne pas rediriger (pipe) la sortie vers un afficheur (pager).

CODE DE RETOUR

Pour la plupart des commandes, 0 est renvoyé en cas de succès et un code d'échec différent de zéro sinon.
Avec le verbatim compare-versions sous la forme de deux arguments, 12, 0 ou 11 est renvoyé si la seconde chaîne de version est respectivement plus grande, égale ou plus petite que la première. Sous la forme de trois arguments, 0 ou 1 est renvoyé si la condition est respectivement vraie ou fausse.

ENVIRONNEMENT

$SYSTEMD_LOG_LEVEL
Le niveau maximal de journalisation des messages émis (les messages avec un niveau de journalisation plus élevé, c'est-à-dire les moins importants seront supprimés). Soit un de ces niveaux (par ordre d'importance décroissante) emerg, alert, crit, err, warning, notice, info, debug ou un entier dans l'intervalle 0...7. Consultez syslog(3) pour plus d'informations.
$SYSTEMD_LOG_COLOR
Un booléen. Si la valeur est vrai, les messages écrits sur le terminal seront colorés selon la priorité.
 
Ce réglage est utile uniquement quand les messages sont écrits directement dans un terminal ou un fichier parce que journalctl(1) et d'autres outils qui affichent des journaux coloreront par eux-mêmes les messages selon le niveau de journalisation.
$SYSTEMD_LOG_TIME
Un booléen. Si la valeur est vrai, les messages du journal de la console seront préfixés d'un horodatage.
 
Ce réglage est utile uniquement quand les messages sont écrits directement dans un terminal ou un fichier parce que journalctl(1) et d'autres outils qui affichent des journaux attacheront par eux-mêmes un horodatage selon les métadonnées de l'entrée.
$SYSTEMD_LOG_LOCATION
Un booléen. Si la valeur est vrai, les messages seront préfixés par un nom de fichier et du numéro de ligne du code source d'où vient le message.
 
Notez que l'emplacement du journal est souvent attaché comme métadonnée aux entrées du journal de toute façon. L'inclure directement dans le texte du message peut néanmoins être opportun lors du débogage de programmes.
$SYSTEMD_LOG_TID
Un booléen. Si la valeur est vrai, les messages seront préfixés par l'identifiant numérique du thread actuel (TID).
 
Notez que cette information est attachée comme métadonnée aux entrées du journal de toute façon. L'inclure directement dans le texte du message peut néanmoins être opportun lors du débogage de programmes.
$SYSTEMD_LOG_TARGET
Destination pour journaliser les messages. Une des destinations parmi console (journaliser dans le terminal attaché), console-prefixed (journaliser dans le terminal attaché, mais avec des préfixes qui codent le niveau et le « service » de journalisation, consultez syslog(3)), kmsg (journaliser dans le tampon de journalisation circulaire du noyau), journal (journaliser dans le journal), journal-or-kmsg (journaliser dans le journal s'il est disponible et sinon dans kmsg), auto (déterminer automatiquement la cible appropriée de journalisation , c'est la destination par défaut), null (désactive la sortie de journalisation).
$SYSTEMD_PAGER
Afficheur à utiliser lorsque --no-pager n'est pas précisé ; outrepasse $PAGER. Si ni $SYSTEMD_PAGER, ni $PAGER n'ont de valeur, un ensemble d’afficheurs bien connus sont essayés à tour de rôle, incluant less(1) et more(1), jusqu'à ce qu'il y en ait un qui soit trouvé. Si aucun afficheur n'est trouvé, aucun afficheur n'est appelé. Définir cette variable d'environnement à une chaîne vide ou à « cat » est équivalent à l'utilisation de --no-pager.
 
Remarque : si $SYSTEMD_PAGERSECURE n'est pas défini, $SYSTEMD_PAGER (tout comme $PAGER) sera ignoré silencieusement.
$SYSTEMD_LESS
Outrepasser les options passées à less (par défaut « FRSXMK »).
 
Les utilisateurs voudront peut-être changer deux options en particulier :
K
Cette option ordonne à l’afficheur de quitter immédiatement lorsque Ctrl+C est entré. Pour permettre à less de gérer Ctrl+C lui-même le retour à l'invite de commande de l’afficheur, ne pas fournir cette option.
 
Si la valeur de $SYSTEMD_LESS n'inclut pas « K » et si l’afficheur appelé est less, Ctrl+C sera ignoré par l'exécutable, et doit être géré par l’afficheur.
X
Cette option ordonne à l’afficheur de ne pas envoyer les chaînes d'initialisation et de désinitialisation de termcap au terminal. C'est le choix par défaut afin de permettre aux sorties des commandes de rester visibles dans le terminal même après que l’afficheur soit fermé. Toutefois, cela empêche quelques fonctionnalités de l’afficheur de fonctionner, en particulier, il n'est pas possible de faire défiler les sorties affichées avec la souris.
 
Voir less(1) pour plus de détails.
$SYSTEMD_LESSCHARSET
Outrepasser le jeu de caractères passé à less (par défaut « utf-8 », si le terminal invoqué est compatible avec l'UTF-8).
$SYSTEMD_PAGERSECURE
Prend un argument booléen. Quand c'est « vrai », le mode « secure » de l'afficheur est activé et quand c'est « faux », il est désactivé. Si $SYSTEMD_PAGERSECURE n'est pas du tout défini, le mode « secure » est activé si l'UID effectif n'est pas le même que celle du propriétaire de la session connectée, consulter geteuid(2) et sd_pid_get_owner_uid(3). En mode « secure », LESSSECURE=1 sera défini lors de l'invocation de l'afficheur, et l'afficheur désactivera les commandes qui ouvrent ou créent de nouveaux fichiers ou lancent de nouveaux sous-processus. Quand $SYSTEMD_PAGERSECURE n'est pas du tout défini, les afficheurs qui ne sont pas reconnus comme implémentant le mode « secure » ne seront pas utilisés. (Actuellement seul less(1) implémente le mode « secure ».)
 
Note : quand des commandes sont invoquées avec des privilèges élevés, par exemple avec sudo(8) ou pkexec(1), des précautions doivent être prises pour s'assurer que des fonctions interactives indésirables ne sont pas activées. Le mode « Secure » de l'afficheur interactif peut être activé automatiquement comme décrit plus haut. Définir SYSTEMD_PAGERSECURE=0 ou ne pas le supprimer de l'environnement hérité autorise l'utilisateur à invoquer des commandes arbitraires. Notez que si les variables $SYSTEMD_PAGER ou $PAGER doivent être respectées, $SYSTEMD_PAGERSECURE doit aussi être défini. Il pourrait être raisonnable de désactiver complètement l'afficheur interactif en utilisant plutôt --no-pager.
$SYSTEMD_COLORS
Prend un argument booléen. Quand c'est « vrai », systemd et les utilitaires liés utiliseront la couleur pour leurs sorties, autrement, la sortie sera monochrome. En plus, la variable peut prendre une des valeurs spéciales suivantes : 16 ou 256 pour limiter l'usage des couleurs aux couleurs ANSI base 16 ou base 256 respectivement. Cela peut être précisé pour outrepasser la décision automatique prise sur $TERM et quel que soit ce à quoi la console est connectée.
$SYSTEMD_URLIFY
La valeur doit être un booléen. Contrôle si les liens cliquables doivent être générés dans la sortie pour des émulateurs de terminaux le prenant en charge. Cela peut être indiqué pour passer outre la décision faite par systemd basée sur $TERM et d'autres conditions.

EXEMPLES

Exemple 22. Politique JSON
Le fichier JSON passé comme paramètre de chemin à --security-policy= a un objet JSON de haut niveau dont les clés sont les identifiants des tests d'évaluation mentionnés ci-dessus. Les valeurs dans le fichier doivent être des objets JSON avec un ou plusieurs des champs suivants : description_na (chaîne), description_good (chaîne), description_bad (chaîne), weight (entier non signé) et range (entier non signé). Si l'un de ces champs correspondant à un identifiant spécifique d'un fichier d'unité est manquant dans l'objet JSON, la valeur du champ interne par défaut correspondant à ce même identifiant est utilisée comme valeur par défaut pour l'analyse de sécurité. Les champs weight et range sont utilisés pour déterminer le niveau d'exposition global des fichiers de l'unité : un score de médiocrité est assigné comme valeur à chaque réglage, qui est multipliée par le poids de la politique et divisé par la plage de politique pour déterminer l'exposition globale que ce réglage implique. Le degré de médiocrité calculé est additionné à tous les paramètres du fichier de l'unité, normalisé dans l'intervalle de 1 à 100, et utilisé pour déterminer le niveau d'exposition global de l'unité. En autorisant les utilisateurs à manipuler ces champs, la commande « security » leur donne le choix de décider eux-même quels identifiants sont plus importants et donc succeptible d'avoir un impact plus grand sur le niveau d'exposition. Un poids de 0 signifie que le réglage ne sera pas vérifié.
 
{
  "PrivateDevices":
    {
    "description_good": "Service has no access to hardware devices",
    "description_bad": "Service potentially has access to hardware devices",
    "weight": 1000,
    "range": 1
    },
  "PrivateMounts":
    {
    "description_good": "Service cannot install system mounts",
    "description_bad": "Service may install system mounts",
    "weight": 1000,
    "range": 1
    },
  "PrivateNetwork":
    {
    "description_good": "Service has no access to the host's network",
    "description_bad": "Service has access to the host's network",
    "weight": 2500,
    "range": 1
    },
  "PrivateTmp":
    {
    "description_good": "Service has no access to other software's temporary files",
    "description_bad": "Service has access to other software's temporary files",
    "weight": 1000,
    "range": 1
    },
  "PrivateUsers":
    {
    "description_good": "Service does not have access to other users",
    "description_bad": "Service has access to other users",
    "weight": 1000,
    "range": 1
    }
}
      

VOIR AUSSI

systemd(1), systemctl(1)

NOTES

1.
Empaquetage de métadonnées

TRADUCTION

La traduction française de cette page de manuel a été créée par bubu <[email protected]>
Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la GNU General Public License version 3 concernant les conditions de copie et de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.
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